Qui suis-je ?

Mon adolescence fut un tumulte.
J’étais une élève à fleur de peau, révoltée, en quête de reconnaissance.
Je voulais qu’on me voie, qu’on m’entende, mais je n’utilisais pas les bonnes fréquences.
Comme disait Nelson Mandela, « La plus grande arme, c’est le savoir » et moi, j’avais choisi la rébellion.
Cela m’a souvent valu d’être collée, renvoyée, mais au fond, j’étais juste une écorchée vive qui cherchait sa place dans un monde trop étroit pour sa sensibilité.

Ce n'est que bien plus tard, à l’âge adulte, lorsque j’ai repris mes études,que j’ai découvert avoir une mémoire visuelle et auditive assez impressionnante, et une faculté d’apprentissage rapide.
J’aimais les sciences, la logique, les chiffres… mais j’ai compris que mes mots, mes poèmes, ma sensibilité étaient eux aussi une forme de science : celle du cœur.

À 17 ans, en quête de sécurité affective, je me suis mariée.

J'ai connu la dévalorisation de mon image : +15 kg, - 10kg, + 30 kg, - 28kg, + 40 kg.... Un yoyo épuisant et dégradant dans cette société stéréotypée.
C’est après le départ de mon dernier enfant que j’ai compris que je n’étais plus à ma place.
Non pas pour ce que j’ai subi, mais pour ce que j’ai su en faire.
Je ne cherche plus à plaire, je cherche à être vraie.
Et c’est peut-être là, enfin, que j’ai trouvé ma place , dans cette vérité. Alors, j’ai commencé à me chercher, à me découvrir, à m’aimer.